• La Mythomanie

     

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    Après la manipulation ordinaire, la mythomanie : définition origines et solutions


    Benjamin Lubszynski, psychothérapeute et hypnothérapeute, nous explique ce qu'est la mythomanie. En psychologie, la mythomanie est une tendance au mensonge pouvant aller jusqu'à altérer durablement la vie sociale. Il a été observé que le mythomane ment souvent parce qu'il craint la réaction (de dévalorisation, par exemple) qu'entraînerait l'aveu de la réalité. Ce n'est pas un problème à prendre à la légère, les personnes mythomanes mentent pour une raison bien plus profonde, de vrais problèmes dans leurs vies.  

    Mythomanie n’est pas vantardise

    On connaît mal la mythomanie : les ouvrages qui l’abordent ne sont pas légions et rarement accessibles au grand public. Du coup, on emploie ce terme à tort pour désigner, par exemple, la vantardise de celui qui nous abreuve de ses imaginaires exploits sportifs, de ses inexistantes performances professionnelles. Ou la tendance de certains à embellir la réalité pour se rendre plus intéressants aux yeux des autres, plus aimables. Mais eux, contrairement au vrai mythomane, savent pertinemment qu’ils mentent et sont prêts à le reconnaître.

    Si le mythomane ne supporte pas la réalité telle qu’elle est, c’est d’abord qu’il ne se supporte pas lui-même tel qu’il est. Nous sommes là face à une pathologie du narcissisme, c’est-à-dire de l’amour de soi. « Tout mensonge emporte avec lui un désir, explique le psychanalyste Juan David Nasio en préface de l’ouvrage de Paul Ekman Pourquoi les enfants mentent (Rivages « Psychanalyse », 1991). Celui du mythomane est d’être reconnu… pour ce qu’il n’est pas. » Comme s’il lui fallait se dépeindre sous les traits d’un autre pour s’accorder le droit d’exister.

    Une partie de poker

    A l’inverse de ce que prétendait le grand psychiatre Ernest Dupré, la mythomanie n’est pas innée. C’est vers 3, 4 ans que les enfants commencent à s’essayer au mensonge : ils maîtrisent alors suffisamment bien le langage et ont désormais compris que les adultes ne savent pas tout ; on peut donc tenter de les tromper. Pour éviter une punition, obtenir une chose refusée…
    C’est ainsi que naît le mensonge, celui, banal, dont nous ferons tous plus ou moins usage durant notre vie. Mais le mythomane, lui, par une sorte de décision de l’inconscient et pour éviter les frustrations, s’enfermera dans un univers factice. En fait, pour lui, le réel et la fiction sont équivalents. Le psychiatre Michel Neyraut compare d’ailleurs son existence à une partie de poker, dans laquelle le mythomane ne connaîtrait même pas son jeu. Il abat ses cartes, ses affabulations, « et si personne ne s’est récrié, c’est peut-être que cette carte était la bonne. Au fond, toute carte peut être la bonne ». Il y a une « jouissance » particulière dans la mythomanie : se faire croire à soi-même que tous les désirs sont possibles.

    L’excitante jouissance du mensonge

    Les mythomanes se recrutent dans tous les milieux. On observe qu’ils ont souvent eu des parents manipulateurs ou, à l’inverse, très crédules. Et qu’ils ont généralement très tôt souffert d’un manque de soutien psychologique – un père ou une mère absent(e), ou trop préoccupé(e) par ses problèmes ou un autre de ses enfants. D’où une précoce et intense solitude intérieure, qui les poursuit et que leur vie imaginaire s’efforce de combler. Mais l’attitude des parents n’est pas seule en cause : bien qu’aimé, le jeune mythomane a été insatisfait de son sort ; il aurait voulu avoir plus d’amour, des parents plus prestigieux.

    Les psychothérapies qui viennent à bout des symptômes névrotiques sont rarement aussi efficaces concernant la mythomanie. Pour une bonne raison : si le mythomane est amené à en suivre une, c’est presque toujours à la demande de son entourage, inquiet pour lui, fatigué de ses frasques, de ses errances. Or, pour qu’une thérapie fonctionne, il est nécessaire que la personne qui présente des symptômes soit demandeuse. Lorsqu’il est pris d’angoisse ( c’est-à-dire quand sa machine à fabuler se grippe ), le mythomane peut être tenté d’entamer un travail sur lui-même Mais dès que l’angoisse s’apaise, il part. Dans son inconscient, il préfère l’excitante jouissance du mensonge au plaisir tranquille de la réalité ordinaire. De plus, une thérapie est une rencontre avec la vérité, perspective plutôt inintéressante pour un être qui fuit le vrai.

    C'est une maladie qui peut se soigner, il ne faut pas hésiter à consulter. Pour plus d'informations, visiter www psy-coach.fr

     

    Source , Psychologies.com

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  • Commentaires

    1
    Mercredi 24 Octobre 2012 à 15:52
    PAFLARAGE

    oh quel sujet.;comment dirais-je..

    PASSIONNANT!!!

    les mythos sont très malades, en effet.

    parfois leur maladie est di ancrée qu'ils distillent toutes sortes de manip qui enflent leurs entourage et détruisent parfois, la vérité, en emportant dans leurs sillages de bien étranges pensées.

    je dirais pour le fun qu'ils ont parfois un immense "pète au casque"
    smiley

    ou comme dirait l'papy ils ont fait un infarctus des os du crâne.

    ce qui peut-être chiant au quotidien avec cette maladie c'est que le malade soit une vraie langue de vipère qui crâche son veninsmileyen pleine conscience de ses actes.

    c'est là où cela devient difficile.comment savoir si le cerveau malade que tu as en face de toi est rééllement malade de mythomanie ?

    parfois on se trompe sur le diagnostique ..et on a juste en face de soi ..un cerveau ..PAS FINI!!!

    olè

    bizz paf@à+

    2
    Mercredi 24 Octobre 2012 à 19:20
    gilren

     

    Bonjour Adam

    Il y a aussi la mitomanie consistant à laisser pendant quelques années vestes et manteaux enfermés dans une penderie sans jamais les en sortir. Une fois le temps écoulé, il ne reste plus qu'à recenser les petites bêtes.                                                     Amicalement

    3
    Mercredi 24 Octobre 2012 à 21:15
    Labaronne

    vraiment très très intéressant ton billet, je l'ai lu sans lassitude - et je crois que le pire pour des parents ou des proches c'est de découvrir cette mythomanie trop tard, quand c'est devenu "une seconde nature" et qu'alors sauf si celui qui en souffre réalise qu'il en souffre demande à en sortir, il n'y a plus de possibilité d'intervenir, d'aider

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    4
    Mercredi 24 Octobre 2012 à 23:47
    Adam

     

    Bonsoir PAF,

    c'est bien, tu prends le sujet avec dérision, mais je l'ai traité sérieusement car cette maladie peut mener au harcélement et j'ai vu des personnes souffrir au point d'en avoir des problèmes de santé, la manipulation va de pair ! C'est un problème très douloureux pour la personne qui est malade et ceux qui subissent !!!

    Gros bisous Pom'Pote et on t'attends quand tu veux !!!

    @dam

    5
    Mercredi 24 Octobre 2012 à 23:53
    Adam

     

     

    Bonsoir Gilren,

    ah! toi aussi tu as des mites au logis ! Grave problème, ça vaut un article

    Merci pour ta visite Pom'Pote,@+

    @dam

    6
    Jeudi 25 Octobre 2012 à 00:23
    Adam

     

    Bonsoir Labaronne,

    oui, c'est terrible cette maladie, comme il est dit ce n'est pas de la vantartise ni du petit mensonge ! Le malade est persuadé de ses affabulations et son déni l'empêche de se soigner, la famille et les victimes souffrent beaucoup et c'est quasi impossible d'apporter une aide ! Sujet très grave je trouve

    Merci d'avoir quitté tes violettes pour venir jusqu'ici !

    Bises,

    @dam

    7
    Lundi 29 Octobre 2012 à 14:01
    Papy Mouzeot

    Bonjour Adam,

     

    A la lecture de ton billet je trouve qu'on a tous (les blogueurs) une part de mythomanie en nous. Je ne pense pas que ce soit un véritable handicap dans la mesure où cette "petite folie" n'interfère pas dans notre vie privée bien réelle et concrète. Le problème est à prendre très au sérieux quand cela atteint des personnes atteintes de troubles plus avancés, tels que la schizophrénie. A ce stade, non seulement ces malades sont dangereux pour eux-mêmes mais aussi pour leur entourage proche voire plus éloigné.

    Lubszynski explique cette pathologie de façon très claire et j'espère qu'elle en éclairera plus d'un ou plus d'une sur leur état mental...

     

    Quelque part ton sujet est d'utilité publique, donc merci à toi pour ce geste de compassion.

     

    Bien amicalement,
    Le Papy

    8
    Lundi 29 Octobre 2012 à 14:36
    Adam

     

    Bonjour Papy,

    bien vu, c'est avant tout un signe de compassion quand on ne peut plus rien faire et que ça vire à la schizophrénie et pour arrêter le harcelement courage fuyons !!! Protégeons avant tout notre famille et notre entourage.

     Tu essayes de battre ton reccord de com'  ça fuse partout chez les Pom' Pote et tu m'en a mis une gratinée !!! Patience, je rame toujours !

    Amitiés,

     

    @dam

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