Avertissement : si vous n'aimez pas les gifs, passez l'article
Dans le monde du Graffiti, le street artist britannique INSA est une incontournable référence. Il a pensé à une manière hybride de
réinventer le Graffiti : en peindre plusieurs pour en extraire un Gif Animé. D’où le nom “GIF-ITI”.
Lui il a fait du WWW son allié et même un élément à part entière de son oeuvre. Les peintures d’INSA n’ont en effet qu’un intérêt
limité en physique. C’est bien plus à l’état de GIFs qu’elles prennent toutes leurs ampleurs. Un croisement habile de l’énergie des arts de rues et de l’inventivité sans borne de la création
numérique.
Et pour réaliser ses GIFs colorés et artistiques, c’est de toute sa patience qu’INSA s’arme. Couche après couche, couleur après
couleur, il donne à sa peinture un soupçon de différence pour que le contraste soit intéressant esthétiquement, une fois la transcription en GIF engagée. Le secret, d’après ses dires : parvenir à
créer du liant entre les différentes tons et formes.
Il a posé valises à Melbourne pour réaliser un joli GIF-ITI avec le graffeur local Rone (son site). Et voilà le résultat de leur travail ainsi qu’un petit morceau de coulisses.
Dans le registre de l’art, Internet a changé beaucoup de choses. Du partage de l’information jusqu’à la diffusion des oeuvres en passant par la création, le web a bousculé les codes, chamboulé les habitudes et élargi l’horizon du possible. C’était à prévoir que, de cette innovation technologique majeure, naisse une nouvelle race d’artistes et un nouveau genre d’oeuvres. La Toile pullule d’initiatives et d’innovations en liens avec le numérique.
Ici, c’est de l’alliance de la bombe et du clavier dont il est question. Et l’idée ne date pas d’hier. On peut notamment citer les monumentales fresques de l’artiste italien BLU et les animations qui en résultaient. Mais cela n’allait pas jusque là, ou du moins, c’est ce qu’on en pense.