Plus de quatre ans après son dernier concert, le groupe The Cure revient en France Après une première date le 30 juin aux Eurockéennes de Belfort, on pourra voir le groupe anglais aux Vieilles Charrues le 20 juillet, dix ans jour pour jour après leur premier passage au festival. Une petite partie de la programmation de la 21e édition du festival breton qui se tiendra à Carhaix du 19 au 20 juillet prochains sur le thème des super héros a été dévoilée ce mardi : dix petits noms au total sur les trois journées du 20, 21 et 22. Le 20 juillet, outre la formation de Robert Smith, on retrouvera les petits prodiges britanniques de Metronomy, le duo français Brigitte et l'anglaise Hollie Cook, reggae girl fille du batteur des Sex Pistols, Paul Cook. Le 21 juillet, après la sensation belge Selah Sue et l'inclassable et tellement classe Hubert-Félix Thiéfaine, on pourra compter sur le duo Justice pour transformer la prairie en dancefloor sauvage. Le 22 juillet, la «Blonde» et douce Coeur de Pirate enchantera les festivaliers avant la tornade des plus jeunes old school du rap français, les Parisiens de 1995. Le même jour, le collectif marseillais Chinese Man sera aux platines. Une autre «surprise» est annoncée pour mercredi 1er février à midi. «L'intégralité de la programmation de l'édition 2012, dont celle de la journée du jeudi 19, sera annoncée mi-avril», précisent les organisateurs dans un communiqué. Billetterie : réservez dès maintenant vos places pour la tournée de The Cure.
Samedi 30 juin 2012
Premier groupe confirmé pour cette 24ème édition des Eurocks : The Cure ! Depuis 1976, le groupe, sous la houlette du charismatique Robert
Smith, a sorti quatorze albums studio dont certains, devenus des monuments de la chanson de ces 30 dernières années.
Biographie de The Cure
Autant à l’époque on n’avait aucun mal à dire de ce groupe qu’il était new wave et/ou gothique, autant maintenant The Cure n’est pas très évident à situer. Dans une certaine mesure il annonce visiblement le mouvement gothique (vêtements noirs, rouge à lèvres carmin pour les garçons et les filles, préciosité vampirique, musique dark qu’on croirait sortie d’une église branchée sur secteur, mitaines et crucifix celtiques, etc) mais reste aussi tributaire, indubitablement, du mouvement punk. On ne se tromperait pas beaucoup en tous les cas, en disant justement qu’il s’agit d’une musique post-punk à tendance rock gothique. A l’instar de Siouxsie and the Banshees, Killing Joke, Adam and the Ants, Devo ou Bauhaus, The Cure vient se loger dans le creux de la vague punk, un peu comme si un tsunami venait de tout balayer et que ces groupes se retrouvaient à composer sur des ruines d’où peut-être ce peu de « joie de vivre ». Là où le punk flirtait avec les idéaux révolutionnaires et l’absence de Pouvoir, le post-punk va se rendre compte que la société à la fâcheuse tendance à tout récupérer, à tout phagocyter et que l’unique chose qui compte au fond c’est la poésie et l’irréductibilité de la mort (ce n’est pas pour rien que la chanson des Cure « killing an arab » fait référence à l’Etranger de Camus et à son existentialisme). Ceci étant dit, il ne faut pas croire que le post-punk soit toujours sous dépression. Dans une interview datant de 1989,Robert Smith le leader des Cure (qui se défend énergiquement d’être goth) déclarait au sujet de son (dark) album Disintegration qui venait de sortir : « ça parle juste de ce que je suis en train de faire, comment je me sens. Mais je ne suis pas tout le temps comme ça. C’est ça la difficulté d’écrire des chansons qui sont un peu dépressives. Les gens croient que tu es comme ça tout le temps mais c’est faux. C’est juste que j’écris précisément quand je me sens déprimé, c’est tout ». Certain(e)s ne jurent que par cet album, d’autres par Pornography (1982), album mythique écrit par Smith à l’âge de 20 ans. D’autres encore par l’album Boy’s Don’t Cry (80), qui est une « réécriture » pour le circuit américain du précédent album british Three Imaginary Boys (il y a des titres en moins et des titres en plus). C’est incroyable de voir d’ailleurs à quel point certaines des chansons de Cure vieillissent bien. On dirait même qu’elles se sont bonifiées avec le temps, comme pour le vin. Quand on jette un coup d’œil sur l’étiquette de la « bouteille » on tombe sur : Robert Smith (guitare et chant) né le 21 avril 1959 à Blackpool, Porl Thompson (sax), Simon Gallup (basse, clavier) et Boris Williams (batterie) né à…Versailles, France. Même si le groupe continue à jouer et qu’il a produit de bons albums dans les années 90, il n’en est reste pas moins que Cure est aux années 80 ce qu'est Hendrix aux années 70. Les Cure c’est les années 80 et les années 80 c’est cinq albums à écouter très fort : Boys Don’t Cry, Pornography, Disintegration, The Head on the Door (avec la chanson « Close to Me ») et Faith. !