Tricastin
Le Réseau Sortir du nucléaire affirme avoir reçu des documents internes d’EDF et de l’IRSN faisant état
d’anomalies sur les installations de stockage du combustible usé des centrales nucléaires de Paluel (Sainte-Maritime), Flamanville (Manche) et Saint-Alban (Isère). En janvier 2012, EDF déclarait
déjà une anomalie sur les piscines de combustible 2 et 3 de la centrale nucléaire de Cattenom (Moselle), à savoir l’absence d’un « casse-siphon ». Ce dispositif sert à empêcher la
vidange accidentelle des piscines de combustible, en cas de problème sur les circuits de purification et de traitement des eaux.
Or, les casse-siphons de 8 réacteurs de Flamanville, Paluel et Saint-Alban sont d’un diamètre insuffisant
pour assurer le bon fonctionnement du dispositif. En outre, une partie des tuyauteries du circuit de réfrigération et de filtration des eaux de ces 8 réacteurs n’est pas dimensionnée pour
résister aux séismes. Dès lors, en cas de séisme, ces deux anomalies conjuguées pourraient conduire en une heure environ au découvrement des combustibles entreposés dans les piscines, rendant
impossible toute intervention sur le site. En effet, les combustibles usés, extrêmement chauds et radioactifs, doivent être refroidis en permanence. Non recouverts d'eau, ils pourraient libérer
des radioéléments, voire entrer en fusion, un risque d'autant plus grave, qu'à la différence des réacteurs, ils ne possèdent pas d'enceinte de confinement.
Notons que la centrale de Saint-Alban est située dans la vallée du Rhône, « zone de sismicité
modérée ». Pourtant, toutes les centrales concernées sont censées avoir passé avec succès les « évaluations complémentaires de sûreté », dont la vulnérabilité au séisme.
Source : Univers Nature
via les Moutons enragés
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