Le constructeur automobile indien Maruti Suzuki a décidé hier,21juillet de fermer pour
une durée indéterminée son usine près de New Delhi où une révolte d'ouvriers a causé la mort du directeur du personnel et blessé près de 100 cadres mercredi. Le lock-out de l'usine de Manesar, à
50 km de la capitale, sera maintenu en place tant que la sécurité de ses employés ne pourra être garantie, a indiqué la compagnie samedi. Maruti Suzuki est le premier fabricant automobile en Inde
et est détenu majoritairement (54%) par le japonais Suzuki. L'usine de Manesar produit 550.000 véhicules par an, soit le tiers de la production annuelle du premier constructeur
indien.
"Il y a maintenant un lock-out. Pour moi, le plus important est la sécurité de mes collègues et non de produire des voitures
pour faire de l'argent", a affirmé le PDG de Maruti Suzuki en Inde, R.C. Bhargava, lors d'une conférence de presse dans la capitale indienne.La police a indiqué vendredi avoir arrêté 90 personnes
pour leur participation supposée à ces violences, qui ont démarré mercredi matin lorsqu'un salarié a violemment frappé un contremaître, selon la direction. Mais, selon le syndicat, c'est le
contremaître qui a "maltraité" un ouvrier qui se plaignait et qui a été remercié.
Selon des témoins, les ouvriers ont frappé des cadres de l'usine avec des barres de fer, détruit en partie l'outil de travail
et mis le feu à des bureaux lors de cette émeute, la plus violente que l'Inde ait connue dans l'industrie de mémoire récente. Bhargava a reconnu que ces violences avaient été un choc pour
l'entreprise, même si l'usine de Manesar est habituée aux conflits du travail.
Le corps du directeur du personnel de l'usine, Awanish Kumar Dev, a été retrouvé brûlé vif dans la salle de
conférence de l'usine. La police a indiqué qu'il n'avait pu échapper aux flammes parce que ses assaillants lui avaient brisé les jambes.
L'usine, qui emploie 3.000 personnes environ, est fermée depuis mercredi.
Le PDG a indiqué que la production ne redémarrera pas avant que l'enquête sur ces émeutes soit terminée et des mesures prises
pour garantir la paix sociale dans l'usine. Une fermeture prolongée de l'usine de Manesar serait un nouveau coup dur pour Maruti, dont les bénéfices ont fondu de 29% en 2011 après plusieurs
conflits sur les salaires et le droit à la représentation syndicale qui ont affecté la production, pour un coût évalué à 500 millions de dollars.
Dis, pourquoi tu tousses, ça sent le Sapin !!!!
On a un ministre du "redressement progressif" qui veille sur nous, on le leur prête ?
Source : le Figaro économie