Jean-Luc Mélenchon à la sortie de sa mise en examen le 21 juin 2012. (ANTONIOL ANTOINE/SIPA)
Le leader du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon a été mis en examen jeudi 21 juin pour "injures" à la suite d'une plainte de la présidente du Front national, Marine Le Pen, qu'il a accusée d'instrumentaliser la justice. Interrogé en 2011 sur des sondages plaçant Marine Le Pen en tête du premier tour de la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon avait lancé :
La candidate du FN avait dans la foulée saisi le doyen des juges d'instruction de Paris d'une plainte pour "injures publiques", reprochant à Jean-Luc Mélenchon d'avoir utilisé le terme "fasciste" pour la qualifier.
"Fasciste n'est pas une injure, c'est une caractérisation politique (...) qui est une description d'un processus, d'une identité politique caractérisée par des faits extrêmement précis", a répliqué jeudi le leader du Front de gauche après sa mise en examen, citant notamment "la haine et le refus des mouvements ouvriers organisés".
"C'est très typique de l'attitude du Front national qui ne cesse de dénoncer les syndicats comme corrompus, comme vendus au patronat", a-t-il poursuivi. "Deuxièmement, c'est une vision de l'organisation de la société par corporation. Voilà ce qu'est le fascisme historiquement".
"J'estime donc que personne n'a à se sentir injurié dès lors qu'il est l'objet d'une caractérisation", a ajouté Jean-Luc Mélenchon, en accusant son adversaire lors de la présidentielle et des législatives dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais (Hénin-Beaumont) d'instrumentaliser la justice.
La mise en examen d'une personne visée par une plainte pour injure ou diffamation est presque automatique, l'affaire se réglant ensuite devant le tribunal.
Garrido, l'avocate de Jean-Luc Mélenchon. "Elle veut que son plan com' soit mis en oeuvre, mis en force par la justice. C'est ça l'enjeu".
Source N.Obs