• Le marketing vert

    Cash investigation : le marketing vert

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    Une fois de plus, Elise Lucet met le doigt où cela fait mal : les entreprises qui nous prennent pour des cons avec leurs pubs vertes.

     

     

     

    je vous conseille tout particulièrement l’interview de Serge Orru patron du WWF par Elise Lucet de 00"32 à 00"39 : cela vire au surréalisme tant le mensonge est gros... il y a un an, le journaliste Nicolino pointait la baudruche WWF dans " Qui a tué l’écologie " les salariés dénonçaient la gestion de Serge Orru et un documentaire était diffusé sur Arte qui évoquait par exemple :
    "Le WWF a toujours été proche des milieux financiers. En 1967, des milliers d’oiseaux de mer sont morts, suite à un accident de tanker sur les côtes françaises. La direction du WWF a alors interdit toute critique. Raison invoquée : « Cela pourrait mettre en danger les fonds que nous recevons de l’industrie. »"
    Sans résultat apparemment sur le WWF si ce n’est une perte totale de crédibilité...
    Bravo à Elise Lucet, elle honore une profession qui semble quasiment en voie de disparition face aux armées de communiquants.

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    Repeindre tout en vert. C'est la tendance lourde de ces dernières années, à laquelle succombe un nombre de plus en plus important de produits ou de multinationales (McDonald's, Total, BP, Areva, Crédit agricole...). On appelle ça le greenwashing, en bon français « l'éco-blanchiment ». Ou comment se donner, grâce à une communication publicitaire étudiée, une belle image d'entreprise écologiquement et socialement responsable quand on ne l'est pas. Ou si peu.
    Cash investigation est allé confronter les discours de quelques marques et entreprises à la réalité de leurs pratiques. Le ­résultat est édifiant. Le magazine montre comment Volvic induit le consommateur en erreur sur la nature de l'emballage de ses bouteilles. Il prouve que certains produits financiers vendus aux particuliers par de grandes banques (LCL, Société générale, Crédit agricole) comme des investissements socialement responsables ne valent pas mieux que les autres. Etrille avec une certaine jubilation la dernière publicité du Crédit agricole (« Il est temps que la banque passe au vert ») et met en évidence le double discours d'Areva, entre sa communication publicitaire et son comportement sur le terrain (ici, dans l'ancienne mine d'uranium de Mounana, au Gabon).
    Pour son deuxième numéro, le nouveau magazine d'investigation de France 2 tape fort et juste. L'enquête est solide, le ton, offensif, et les questions, « cash » (d'où son titre). Les journalistes n'hésitent pas à utiliser à bon escient toutes les techniques propres à l'enquête télévisuelle : micros laissés opportunément ouverts au moment où l'interviewé se croit à l'abri des indiscrétions, caméra cachée, questionnement déstabilisant... On en redemande. — Olivier Milot


    source : Télérama.fr, Agoravox

    greenwashing

    Voici donc les 7 péchés du "Greenwashing":

     
    1- LES COMPROMIS CACHÉS
    Faire valoir un avantage écolo du produit pour en cacher les méfaits (le papier est un matériau non-polluant mais détruit les forêts).
     
    2- ZÉRO PREUVE
    Affirmer être respectueux de l’environnement sans apporter la moindre preuve ni un certificat extérieur.
     
    3- RESTER VAGUE
    Se proclamer « produit naturel » par exemple, ce qui finalement peut englober des produits contenant de l’arsenic, du mercure, etc., autant de produits « naturels » et pourtant très nocifs.
     
    4- FAUX LABEL
    Utiliser un logo falsifié pour faire croire à une vérification des vertus du produit.
     
    5- MANQUE D’À-PROPOS
    Mettre l’accent sur un bienfait environnemental non propre au produit, par exemple se vanter d’être sans CFC alors que les CFC sont, de toute façon, interdits par la loi.
     
    6- LE MOINDRE MAL
    Utiliser la cause environnementale pour défendre un produit nocif, comme les cigarettes « organiques ».
     
    7- MENSONGE ÉHONTÉ
    Mentir sans complexe sur son produit (souvent le cas pour le niveau de consommation d’énergie).


    L’une des conséquences du "Greenwashing" est qu’il contribue à l'écoconfusion et l'écosepticisme  dans l’esprit des consommateurs, qui ont du mal à distinguer le vrai du faux. 
    Les consommateurs sont ainsi de plus en plus nombreux à devenir méfiants vis-à-vis des produits présentés comme respectueux de l’environnement, ce qui pénalise les entreprises qui font de réels efforts dans ce domaine !

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