Mimétisme et camouflage

Une chenille Hemeroplanes triptolemus déguisée en serpent. Crédits : Daniel Janzen/Janzen.UPenn.edu/Caters New.

Comment faire lorsque l’on est petit et sans défense pour survivre, se nourrir et se reproduire sans risquer sa vie à chaque instant? C’est exactement l’objectif des techniques de camouflage et de mimétisme, dans lesquelles certaines espèces excellent !

Il ne faut pas confondre camouflage et mimétisme.
Le camouflage consiste à se fondre dans le décor.
Cette technique peut servir à se cacher des prédateurs, ou au contraire à surprendre une proie.
Le mimétisme désigne le fait de chercher à ressembler à une autre espèce (toxique, par exemple), afin de se faire passer pour elle.

Les chenilles grimées en serpents

Alors ça c'est du mimétisme ! Non seulement cette chenille costaricaine  a la tronche d'un serpent, mais en plus elle imite son comportement ! Au lieu de se planquer, elle laisse couler sa tête en imitant les mouvements des serpents et va jusqu'à jaillir si on l'approche ! Bon, bien sûr, rien à craindre côté morsure. Les photos de Daniel Janzen sont hallucinantes :

Une chenille Hemeroplanes triptolemus déguisée en serpent. Crédits : Daniel Janzen/Janzen.UPenn.edu/Caters New.

Une chenille Hemeroplanes triptolemus déguisée en serpent. Crédits : Daniel Janzen/Janzen.UPenn.edu/Caters New.

Une chenille Hemeroplanes triptolemus déguisée en serpent. Crédits : Daniel Janzen/Janzen.UPenn.edu/Caters New.

Dans le même genre,  chenille Iron-Man

Pour le plaisir des yeux, la mante religieuse déguisée en orchidée

Hymenopus coronatus est une mante religieuse que l'on trouve essentiellement dans l'ouest de l'Asie, et qui a la particularité de chasser ses proies camouflée en fleur d'orchidée.

Les oisillons déguisés en chenilles toxiques

Que faire quand on a des plumes et du duvet, les oisillons de Laniocera hypopyrra (à gauche sur la photo ci-dessus), qui tentent péniblement de survivre dans la jungle amazonienne, ont pris le parti de ressembler à une belle chenille dodue, poilue et toxique (à droite). C'est encore plus flagrant en vidéo, remarquez comment les oisillons ondulent pour parfaire l'illusion :

Le duvet de l'oisillon ressemble aux poils de la chenille. Crédits : Londono et al 2014 American Naturalist

Et voici la chenille qui sert de modèle aux juvéniles volatiles :

Les hippocampes pygmées qui choisissent leurs couleurs

Leur abri de corail tire soit sur le rose, soit sur l'orange, et les hippocampes arborent donc l'une des deux couleurs. Sinon ils font tâche et se font rapidement bouloter. Les chercheurs se demandaient si les hippocampes naissaient avec une couleur définie et choisissaient ensuite leur habitat en fonction, ou s'ils naissaient indifférenciés et adaptaient ensuite leur couleur (ce qui, convenons-en, serait plus pratique). Et bien, ils ont depuis peu leur réponse : pour la première fois, on a réussi à observer (en captivité) la naissance de bébés  hippocampes pygmées ! Les scientifiques ont alors observé que, indépendamment de la couleur des parents, les bébés naissaient tous bruns. La couleur évolue ensuite en fonction des éléments introduits dans l'aquarium. C'est ce qu'on peut découvrir dans la vidéo ci-dessous :

Les ailes du mensonge

Macrocilix maia. Crédits : Flickr user Paul

Le papillon Macrocilix maia ! Que voyez-vous sur la photo ci-dessous ? Comme moi j'imagine : deux mouches qui festoient sur une fiente !

Et ça marche : même les vraies mouches sont dupées !

Le papillon pousse le vice jusqu' à se positionner sur de vraies fientes séchées :

Les larves déguisées en crottes

le meilleur pour la fin ! Quelle idée géniale : se déguiser en fientes d'oiseau ! Quel prédateur mangerait son propre caca ?

 Pour finir, voyons de quoi nous les z'humains sommes capables...

Je vous sent pas emballés.... un peu déçus !!

 Fascinante série d'articles ici et la

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