Jugeant cette vidéo, intitulée "Fontaine de Jouvence", "incompatible au regard de la nature du travail de cette personne et du règlement intérieur", la direction a décidé de renvoyer Véronique Bonazzola, 50 ans, surveillante dans cet établissement de 1.200 élèves.

Pour son avocat Me Pierre Chami, "elle ne comprend pas qu'après 20 ans de bons et loyaux services, on la jette comme une malpropre pour un clip de moins de cinq minutes".

Les parents offusqués, les élèves solidaires

"Le directeur a vu un soutien-gorge dans un jacuzzi aspergé de champagne et il s'est arrêté là", déplore Pierre Chami. Selon l'avocat, sa cliente, qui exerce l'activité de comédienne à titre de loisir, a participé à ce clip "avec la volonté de faire une performance d'acteur et de parler du phénomène de société des "femmes-cougars" en le tournant en dérision, sur le ton de l'humour".

Atteinte par le passé d'un cancer du sein, dont elle est sortie "mutilée", elle avait à coeur de montrer "[qu']à 50 ans, on n'est pas foutu", ajoute Me Chami.

Si les parents se sont "offusqués", les élèves ont au contraire manifesté leur soutien à la surveillante en lui adressant des messages par centaines, assure-t-il, déplorant que "l'école refuse le débat".

Une audience de conciliation se tiendra "dans quelques semaines" devant les Prud'hommes de Grasse, avant un renvoi probable devant cette juridiction.