• Interlude

     

    Mano Solo : Le périph

     

     

     

    Je roule tout droit sur le périph', depuis des heures
    J'ai mis pleins phares pour qu'en face ils voient pas qu'je pleure
    Sur le pare-brise la crasse vient à bout des mes essuies-glaces
    Portes et fenêtres condamnées, accélérateur bloqué
    Je regarde ma vie défiler
    Mille lumières, autant d'enfers, qui se croisent et se toisent et me ratiboisent
    Et je vois un mur au loin, qui recule à mesure
    Et je sais qu'un jour viendra où le mur s'arrêtera

    Mais il n'est pas de marche arrière, encore moins sur le boulevard circulaire
    Tête à queue sans queue ni tête où les radars immortalisent mon cafard
    La grande spirale du râle m'engloutit, je navigue, aveugle, sous la pluie
    Ondulant les vagues filantes encornées de brumes déchirées d'étoiles filantes(?)
    Entre les gros tonnages qui font barrages
    Les marées noires qui croient m'avoir
    Je joue des coudes et roule à plein pot
    C'est pas ce soir qu'ils auront ma peau
    Je roule tout droit sur le periph' depuis des heures


    Deux cent à l'heure je me sens bien
    Je n'ai pas peur je roule vers mon destin
    Les gyrophares nécrophages arriveront toujours trop tard pour ramasser mes dérapages
    Mais je vois un mur au loin qui recule à mesure
    Et je sais qu'un jour viendra où le mur s'arrêtera.

    Ce titre est extrait de l'album : Dehors
    Année de sortie : 2000
    Label : Warner

    « Un Monde Sans Humains ? C'est cadeau ! »

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