• Sarközy à la Concorde le 15 Avril : un meeting un peu trop improvisé ?

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    Au cours de sa conférence de presse, jeudi 5 avril, Nicolas Sarkozy l'a assuré : "Je n'avais pas observé que M. Hollande faisait un rassemblement le même jour, encore que j'aurais pu m'en douter." Pourtant, c'est bel et bien pour contrer le meeting géant du candidat socialiste sur l'esplanade du château de Vincennes le dimanche 15 avril que le président candidat a appelé ses partisans à se réunir, au même moment, place de la Concorde à Paris. Un endroit ô combien symbolique, puisque c'est là que, au soir du 6 mai 2007, Nicolas Sarkozy avait fêté sa victoire devant plusieurs dizaines de milliers de personnes.

    Plusieurs indices laissent toutefois penser que ce meeting de la Concorde a été quelque peu annoncé à la va-vite par l'équipe du président candidat, au point que le patron de l'UMP, Jean-François Copé, a indiqué vendredi qu'il comptait sur "la débrouillardise de chacun" des militants UMP pour "répondre à cet appel exceptionnel".

    Premier problème : le maire socialiste de Paris, Bertrand Delanoë, s'est aussitôt amusé que Nicolas Sarkozy ait "oublié de demander" l'autorisation pour un tel meeting. Avant d'ajouter que, si une telle demande lui parvenait, il y répondrait favorablement, "évidemment".

    Deuxième problème : ce jour-là, la capitale sera traversée par son marathon annuel et ses quelque 30 000 coureurs. Un parcours de 42,195 km qui passera, au cours de la matinée, aussi bien par la place de la Concorde que par le château de Vincennes. Les passages auront lieu suffisamment tôt pour ne pas empêcher la tenue des meetings, mais suffisamment tard pour compliquer considérablement leur organisation, notamment en matière de nettoyage et surtout de sécurité. 

    Autocars déjà réservés par le PS, TGV spéciaux impossibles à affréter…

    Troisième et dernier problème pour Nicolas Sarkozy, l'acheminement des 80 000 militants qu'il espère réunir : tous les autocars d'Ile-de-France sont déjà réservés par le PS pour le rassemblement de Vincennes. Il sera aussi impossible d'affréter des TGV spéciaux, vacances de Pâques oblige. 

    Dans le camp Hollande, on s'amuse de "l'imbroglio" et on souligne que cela fait déjà plusieurs jours que le meeting de Vincennes est annoncé. S'il y a "surenchère" de rassemblements, "elle ne vient pas de moi", dit lui-même le candidat socialiste. Et le favori des sondages d'ajouter : "Chacun fait ce qu'il pense devoir faire, je ne pense pas que ce soit simplement la comptabilité des présents qui fera la différence, c'est la comptabilité des électeurs."


    Bastien Hugues

    francetv.fr

     

     Non seulement cet imbécile n’a pas demandé l’autorisation à la Mairie de Paris mais, en plus, il a oublié que ce jour-là le marathon de Paris traversait... la place de la Concorde.

    Mieux encore, le 15 avril « tous les autocars d’Ile-de-France sont déjà réservés par le PS pour le rassemblement de François Hollande à Vincennes. Il sera aussi impossible d’affréter des TGV spéciaux, vacances de Pâques oblige. »

    Ce tocard baigne en pleine improvisation.

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    La grande solitude d'un tracteur UMP !

     

     

    Le 5 avril, l'UMP tracte sur le marché de La Guérinière, quartier populaire de Caen.

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    Il en à des bonnes idées  le Papy !

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    Au NPA ils n'ont pas beaucoup d'électeurs mais ils ont des idées

     

     

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    RETOUR À L'ENVOYEUR

     

     

    En adressant une "Lettre au peuple français", Sarközy reprend le procédé utilisé par François Mitterrand quelques semaines avant sa confortable réélection à l’Elysée... en 1988 !

    « Vous le comprendrez. Je souhaite, par cette lettre, vous parler de la France... ». C'est ainsi le président-candidat commence-t-il sa "Lettre à tous les Français".

    Olivier Besancenot (NPA) a proposé de "retourner à l’envoyeur" la "lettre au peuple français" que Sarközy a présenté jeudi.

    Le facteur de Neuilly, soutien du candidat du NPA Philippe Poutou, propose une "suggestion postale" avec une "opération retour à l’envoyeur". « Pour tous ceux et toutes celles qui recevraient ce courrier, je suggère qu’ils le retournent à l’envoyeur, c’est-à-dire à l’Elysée, en le redéposant dans une boîte aux lettres, sans affranchissement, avec écrit "retour à l’envoyeur" ! ».

     

    UNE EXCELLENTE IDÉE
    À RELAYER PARTOUT
    AUTOUR DE VOUS !

     


    http://che4ever.over-blog.com/article-au-npa-ils-n-ont-pas-beaucoup-d-electeurs-mais-ils-ont-des-idees-102923562.html

    Source : Le Nouvel Observateur (05/04/2012)


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  • Sarközy " hollande à un problème avec la franchise"

     


    Le président-candidat répond aux questions de Jean-Michel Apathie

     

    Sarkozy

    Papyrodie du Papy Mouzeot

     

     

     


    "Hollande veut moins de riches, moi je veux moins de pauvres" 

     

    carton rouge

     

    BRAVO  SUPER MENTEUR : un florilège !

     



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  • Le nom du mort

    (article complet de 

     

     

     

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    «Le gouvernement d’occupation de Tsolakoglou (*) a littéralement anéanti tous mes moyens de subsistance, qui consistaient en une retraite digne, pour laquelle j’ai cotisé pendant 35 ans, (sans aucune contribution de l'État). Mon âge, ne me permet plus d’entreprendre une action individuelle plus radicale (même si je n’exclus pas que si un grec prenait une kalachnikov je n’aurais pas été le deuxième à suivre), je ne trouve plus d’autre solution qu’une mort digne, ou sinon, faire les poubelles pour me nourrir. Je crois qu’un jour les jeunes sans avenir, prendront les armes et iront pendre les traîtres du peuple, sur la place Syntagma, comme l’ont fait en 1945 les Italiens pour Mussolini, sur la Piazzale Loreto, à Milan ».
    Lettre manuscrite du pharmacien retraité âgé de 77 ans qui a mis fin à ses jours sur une pelouse de la place Syntagma le 4 avril 2012.
    (source : kathimerini.gr)
    [* Le général Georgios Tsolakoglou, signataire de l'armistice avec les forces allemandes, fut le premier chef de gouvernement grec sous l’Occupation, nommé par les nazis (30/04/1941-02/12/1942). Son nom en Grèce est synonyme de « collaborateur »].
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     Le cyprès - place de la Constitution 4 avril dans l'après-midi
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    Rapidement durant toute la journée du 4 avril, la nouvelle du suicide sur la place de la Constitution a fait son chemin. À part les médias, la rue a été aussi un vecteur essentiel de la nouvelle et surtout de sa portée. Car c'est précisément ce vecteur essentiel qui est créateur de lien politique.
    De bouche à oreille et en mouvement perpétuel. Dans la rue et en plein air fertilisant les idées et formant les consciences. C'est ainsi que nous avons pris connaissance de sa dernière lettre, tout comme nous avons aussi appris que ces dernières 24 heures, cinq autres personnes ont «opté» pour le suicide en Grèce. Inlassablement, et de la même manière, « virements automatiques définitifs », imposés par le régime bancocrate. Le dernier suicide connu, alors tard dans la soirée de ce 4 avril, fut celui d'un homme de 38 ans en Crète, un albanais vivant et travaillant chez nous depuis longtemps, père de deux enfants, chômeur de longue durée, il s'est jeté du balcon de son domicile.
    À Athènes, c'est à partir de midi que le suicide du matin, a pris de l'ampleur dans le syllogisme collectif. Dans un bistrot du centre ville, un jeune homme s'est montré gêné, car « le malheureux aurait pu se suicider chez lui ». Aussitôt, une femme a répliqué en rappelant « que cet acte, est d'abord un acte politique, au-delà de son aspect tragique, car cet homme s'est suicidé pour nous et pour nous faire réagir, sur cette même place des manifestations, devant le Parlement ». Le jeune homme a compris.
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    J'ai senti la portée de cet acte, se transformer en fait politique majeur au fil des heures. À midi déjà, des gens étaient sur place, puis, dans l'après midi et vers le soir, des centaines de personnes redevenaient des témoins actifs du temps présent. Des manifestants lycéens et étudiants se sont rendus devant le monument du soldat inconnu (entre la place et le Parlement), tandis qu'au même moment, les premières compagnies de MAT (CRS) se précipitèrent sur la place.
    Au pied du cyprès, des anonymes ont déposé des bouquets de fleurs, des cierges et des dizaines de messages manuscrits appelant notamment « Au soulèvement du peuple » « Soulevez-vous, son sort sera le sort de nous tous », « Salopards gouvernants, un jour nous vous suiciderons » , « Le sang du peuple va vous noyer », « La liberté ou la mort », « Vengeance » , pouvait-on lire sur ces messages écrits, le maître-mot n'étant plus « l'indignation » mais « la vengeance ».
    Le soir la place s'est remplie davantage. Notre police prétorienne, œuvrant pour les occupants, intérieurs et extérieurs, a chargé comme d'habitude, Parmi les citoyens passés à tabac par les policiers, il y avait une jeune journaliste de la chaine ANT-1. Puis, il y a eu des interpellations, et tout cet usage de la chimie habituelle. Alchimies encore, du régime bancocrate. Les politiciens ont peur de la rue et nous le savons. Dans l'air du temps, il y a aussi les élections, d'ailleurs toujours hypothétiques, enfermant pourtant, les représentations des partis de gauche dans un carcan tristement étriqué. Un vieil homme que j'ai rencontré sur la place vers 21h, alors très ému, les larmes aux yeux, s'est adressé à un groupe de jeunes ainsi : « pour une révolution, il faut du sang, prenez les armes et tuez-les ».
    Ce jeudi matin sur la place Syntagma, il y avait encore l'odeur de la chimie policière mais aussi celle de la vie, la notre. Nous étions là, autour du cyprès, porteur désormais de nos messages et surtout du sien. « Ce n'est pas un suicide, c'est un assassinat politique », puis ce nouveau graffiti sur le marbre : « Le nom du mort devait être Papandréou, le nom du mort devait être Samaras, le nom du mort devait être Karatzaferis... ».
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    "Le nom du mort devait être Papandréou..." - graffiti sur marbre - Place de la Constitution 5 avril 2012 au matin

    Par la radio (real-FM), on apprend qu'hier également, une retraitée a mis fin à ses jours en Italie. « Je ne pouvais plus vivre, d'une retraite amputée ainsi », tel fut son ultime message.
    Décidément, les messages ainsi ultimes se multiplient à travers l'Eurozone. Notre pharmacien étant un enfant des temps de l'occupation et de la famine de 1941, il a bien détecté l'odeur de l'époque et le vent mauvais. L'occupation revient, et pas seulement que dans les stéréotypes. Peu importe si c'est autrement. L'éditorialiste Trangas (real-FM), tient Madame Merkel pour responsable de cette nouvelle mauvaise Europe, mais sur la place Syntagma on se disait que c'est plutôt l'Union Européenne qu'il faut briser. « Eh Grecs, l'U.E. est en train de nous tuer », a crié un homme devant le cyprès.
    grece4.JPG "Ce n'est pas un suicide, c'est un assassinat politique" - 5 avril 2012

    Les membres d'une équipe de documentaristes venus d'Allemagne se sont confiés il y a quelques jours à un de mes amis : « cette Europe est morte, elle fait du mal à tout le monde », c'est dommage, je n'ai pas pu les rencontrer.
    Jeudi midi, Athènes sous une pluie fine, douceur.
    grece5.JPG Loukanikos - place de la Constitution - 4 avril 2012
    Sources


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