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Par Adam Lepaté le 16 Septembre 2012 à 08:46
Ahkohxet, 8, Amazonia, Brazil
James Mollison photographie les chambres d’enfants à travers le monde, d’une décharge au Cambodge aux grandes maisons confortables du Kentucky, il nous présente une leçon très dure, un parallèle saisissant autour de l’inégalité et des différences de cultures. L’ensemble du projet est disponible dans le livre " Where Children Sleep ".
Kaya, 4 ans, vit avec ses parents dans un petit appartement à Tokyo, Japon. Sa chambre est tapissée du sol au plafond de vêtements et de poupées. La mère de Kaya fait toutes ses robes, Kaya a 30 robes et manteaux, 30 paires de chaussures. Quand elle va à l’école, elle doit porter un uniforme scolaire. Ses mets préférés sont la viande, les pommes de terre, les fraises et les pêches. Elle veut être dessinatrice de Manga.
Ndira, 7 ans. Elle vit avec ses parents, son frère et sœur, près de Katmandou au Népal.
Sa maison a une seule chambre, avec un lit et un matelas. À l’heure du coucher, les enfants partagent les matelas sur le sol. Ndira travaille à la carrière de granit de la région depuis qu’elle a trois ans. La famille est très pauvre et tout le monde doit travailler. Il ya 150 autres enfants qui travaillaient à la carrière. Indira travaille six heures par jour, puis elle aide sa mère aux tâches ménagères. Elle va aussi à l’école qui se trouve à 30 minutes à pied. Elle aimerait être danseuse plus tard.Roathy 8 ans, vit dans la banlieue de Phnom Penh, Cambodge.
Sa maison se trouve sur une immense décharge d’ordures. Son matelas est fabriqué à partir de vieux pneus. Cinq mille personnes vivent et travaillent ici. A six heures chaque matin, Roathy et des centaines d’autres enfants peuvent prendre une douche dans un centre de charité locale avant de commencer leur travail. Ils récupèrent des canettes et des bouteilles en plastique, qui sont vendus à une entreprise de recyclage. Le petit déjeuner est souvent le seul repas de la journée.Jasmine («Jazzy»), 4 ans, vit dans une grande maison dans le Kentucky, Etats-Unis, avec ses parents et trois frères. Sa maison est à la campagne, entourée de terres agricoles. Sa chambre est pleine de couronnes et écharpes qu’elle a gagnée dans des concours de beauté. Elle a participé à plus de 100 compétitions. Son temps libre est consacrée à la répétition. Elle a un entraîneur. Adulte, Jazzy voudrait être une star.
Joey, 11ans, vit dans le Kentucky, Etats-Unis, avec ses parents et sa sœur aînée.
Il accompagne régulièrement son père sur la chasse. Il possède deux fusils de chasse et une arbalète. Il a tué son premier cerf à l’âge de sept ans. Il espère utiliser son arbalète au cours de la prochaine saison de chasse car il est devenu assez difficile d’utiliser une arme à feu. Il aime la vie en plein air et espère continuer à chasser à l’âge adulte. Sa famille a toujours cuisiné et mangé de la viande provenant de leur chasse. Joey ne veut pas qu’un animal soit tué juste pour le sport. Quand il n’est pas à la chasse, Joey va à l’école et aime regarder la télévision avec son lézard "Lilly "sur ses genoux.(anonyme), 8ans, dans la périphérie de Rome, en Italie.
Sa famille est venue de Roumanie en bus, après avoir demandé de l’argent pour payer leur billet. Quand ils sont arrivés à Rome, ils ont campé sur des terrains privés, mais la police les jeta. Ils n’ont pas de papiers d’identité, ils ne peuvent donc pas obtenir de travail légal. Les parents du garçon lavent les pare-brise de voiture aux feux de circulation. Aucun membre de sa famille n’est allé à l’école.Nantio, 15 ans, est un membre de la tribu Rendille au nord du Kenya.
Elle a deux frères et deux sœurs. Sa maison est un dôme en forme de tente faite de peaux de bovins et de plastique. Elle est allée à l’école du village pendant quelques années mais a décidé de ne pas poursuivre. Nantio espère qu’un Moran (guerrier) va la choisir pour le mariage. Elle a un petit ami maintenant, mais il n’est pas rare pour une femme Rendille d’avoir plusieurs petits amis avant le mariage.Tout d’abord, elle aura à subir une excision, comme la coutume l’exige.Thaïs, 11 ans, vit avec ses parents et sa soeur au troisième étage d’un immeuble d’appartements à Rio de Janeiro, Brésil.
Elle partage une chambre avec sa sœur. Ils vivent dans la Cidade de Deus ("Cité de Dieu"), qui était célèbre pour sa rivalité des gangs. Depuis le film de 2002 La Cité de Dieu, le quartier a subi d’importantes améliorations. Thaïs est un fan de Felipe Dylon, un chanteur de pop, et a des posters de lui sur son mur. Elle voudrait être mannequin.Dong, 9 ans, vit dans la province du Yunnan dans le sud-ouest de la Chine avec ses parents, soeur et grand-père.
Il partage sa chambre avec sa sœur et les parents. La famille possède des terres, juste assez pour faire pousser du riz et de la canne à sucre. L’école est à 20 minutes à pied. Il aime écrire et chanter. Le soir, il passe une heure à faire ses devoirs et une heure à regarder la télévision. Quand il sera plus âgé, Dong voudrait être policier.Lamine, 12 ans, vit au Sénégal. Il est élève à l’école coranique du village, où les filles ne sont pas admises. Il partage une chambre avec plusieurs autres garçons. Les lits ont des briques en guise de pieds. A six heures chaque matin les garçons commencent à travailler sur la ferme-école, où ils apprennent à creuser, récolter le maïs et labourer les champs en utilisant des ânes. Dans l’après-midi, ils étudient le Coran. Dans son temps libre Lamine aime jouer au football avec ses copains.
Aussi, une autre vidéo (vost) sur le travail de James Mollison .
Je vous en avais déjà présenté un apperçu ici :
Quel fan es tu ?: Fan de groupes de musique avant concerts.
Et rien que pour vous, au fond de votre coeur, quelle importance avait votre chambre dans votre enfance, quels souvenirs en gardez vous
10 commentaires -
Par Adam Lepaté le 13 Septembre 2012 à 11:00
Roland Topor ? Artiste engagé ? Hum.. Artiste dégagé, plutôt !
ROLAND TOPOR T AS PAS UNE IDEE par fritz2S'il est une ombre ricanante veillant au (mauvais) grain sur nos têtes en ces temps rayonnant d'absurdité, c'est bien celle de Roland Topor. Fils d'émigrés polonais fuyant le nazisme, Topor était l'élément lourd du groupe Panique. Pendant que ses compères Jodorowski et Arrabal planaient dans la stratosphère, Topor, le corps pesant, ricanait son désespoir en écrivant un portrait en pied de Suzanne. Car le bon Roland était souvent triste.
Du coup, Roland fit pas mal le clown. Pas mal et bien, surtout. Et surtout pour les enfants qui l'adoraient. Pensez, Topor était un ogre, terrifiant et hilare. Créateur du fameux Téléchat, il fit le bonheur strident de moults minots, fascinés par Léguman et le Gluon du Trou. Personne n'avait prévenu les parents que le monsieur à l'origine du show TV était le même qui avait écrit Le Locataire Chimérique, roman dérangé et schizo porté à l'écran par Roman Polanski en 1975. Topor concrétisa sur grand écran ses rêves de théâtre de marionnettes avec le film Marquis, évocation drôlement culottée de la vie du Divin Marquis réalisé en compagnie de Henry Xhonneux, son compère de Téléchat. Un grand film. Alors bon, il y aurait plein d'autres choses à dire, ça, c'est sûr !!!
En 1961, Roland décroche le "Prix de l'humour noir" pour son livre "Les Masochistes".
Jacques Sternberg profite de l'occasion pour réaliser et diffuser l'année suivante un reportage sur Roland lors d'une émission consacrée aux dessinateurs.Roland Topor au travail, le bruit de ses plumes sur le papier et son souffle...
Le dessin , peu à peu, sort du néant....
Extrait de l'émission GRAPH, sur ARTE, dans les années 90 !
TOPOR GRAPH par fritz2La collaboration de Roland Topor à divers journaux (Le Pavé, Le Canard Enchainé, Libération etc.) ne fut qu'une brève parenthèse dans sa carrière.
Je pense qu'il ne prisait guère le labeur qu'impose une collaboration quotidienne à un organe de presse.
Le dessin politique obéit à l'actualité et Roland n'obéissait à personne.
La seule rigueur qu'il s'imposait est d'être fidèle à sa conception de la Liberté : faire ce qu'il veut, au moment où il le souhaite. Tenter d'établir un équilibre, souvent périlleux, entre le plaisir et la nécessité. En laissant la porte ouverte au hasard et ses rencontres....
La Planète Sauvage réalisé par René Laloux et crayonné par Roland Topor!
Le « Café panique » de Topor dans les archives du Nouvel Observateur
C'est pas de la daube
Sources : Topor et moi,(Site)
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Par Adam Lepaté le 6 Septembre 2012 à 21:15
Des robots et des hommes : les créatures extraordinaires de Stéphane Halleux
Aujourd’hui je vous propose donc de faire connaissance avec Stéphane Halleux, un créateur belge pour le moins original.
L’artiste belge Stephane Halleux crée ces petits personnages étranges. "Mélanges absurdes les improbables associations, la technologie avancée mêlée aux mécanismes d’autrefois: comme le dopage à la dynamo du coureur cycliste (voir photo cycliste), il est habillé d’une combinaison en cuir, recouverte à l’intérieur de patchs électrodes (style pub “comment avoir un ventre en béton en 30 min par jour assis devant la télé en mangeant de chips”). La combinaison est reliée par des cables électriques à une batterie elle-même branchée sur la dynamo. Donc quand il pédale, la dynamo produit de l’électricité qui par l’intermédiaire des patchs contracte ses muscles qui le font avancer plus vite. Plus il va vite, plus il y a de l’électricité, plus ses muscles se contractent, etc.. Le plus difficile, c’est le premier coup de pédale !" dit il.
En plus, il à l'air très sympa !!! Vidéos en fin d'article .
Oh !!!! Une Mamie !!
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Par Adam Lepaté le 3 Septembre 2012 à 09:04
Sukhi Barber, sculpture
Sukhi Barber est née dans le Hertfordshire, en Angleterre. Dès son jeune âge, elle a été attirée par les traditions classiques et anciennes de l'art et de la philosophie, ce qui l'a amenée à étudier la sculture à la City and Guilds of London Art School.
Après l'obtention du diplôme en 1995 Sukhi voyage en Inde. Séduite par la paix et l'équilibre qu'elle a trouvé dans l'art asiatique, elle s'établie à Katmandou, au Népal. Elle y passe les douze années suivantes à étudier la philosophie bouddhiste et la sculpture traditionnelle sur pierre et bronze coulée à la cire perdue.
A travers son travail, elle souhaite créer un pont entre les cultures orientales et occidentales, personnifiant la paix d’une façon qui lui est propre.
Paix , équilibre, simplicité, clarté, elle sculpte du négatif pour rendre le positif plus proche de notre réalité.
Je trouve le résultat très impressionnant.
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