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    Une reflexion, pleine de bon sens et de  logique !

    Mais où est donc passé l’argent ?

    Par : Caleb Irri; Agoravox
    Après que me soit venue l’idée que les riches ne pouvaient peut-être tout simplement pas payer, j’ai commencé à me pencher sur une question simple qui découle de la constatation suivante : si les riches ne sont pas en mesure de payer pour la crise et que les pauvres non plus, qui le peut, et surtout OU DONC EST PASSE L’ARGENT ?
    Cela fait donc quelques jours que je bataille pour y voir plus clair, mais le système est plus que complexe. Pourtant, des dizaines de milliards, ça ne devrait pas passer inaperçu : tous les jours des montants fabuleux sont cités partout dans les médias, il doit donc bien y avoir quelqu’un qui les récupère à la fin, non ?

    Bon. Je n’ai sans doute pas encore tout saisi, mais voilà quelles sont les conclusions provisoires que j’ai tiré de mes " recherches" :

    -Les Etats ont tellement emprunté pour financer leurs dettes qu’ils sont aujourd’hui au bord de la faillite.
    -Les banques commerciales sont au bord de la faillite elles-aussi, car elles ont tant prêté qu’elles sont à peu près sûres aujourd’hui de ne pas pouvoir être remboursées intégralement.
    -Les particuliers (pauvres) sont les premières victimes de la crise et pour la plupart leur épargne est leur seule ressource ; et au regard des milliards recherchés, elle n’expliquera pas tout. On ne peut pas compter sur eux.
    -Les particuliers (riches) possèdent bien des millions ou même pour certains des milliards, mais même s’ils le voulaient ils ne pourraient pas récupérer tout leur argent. ils sont à oublier aussi.
    -Les entreprises (et même les grandes) utilisent pour la plupart l’argent prêté par les banques en investissements, et ne possèdent sur leur compte que la trésorerie nécessaire pour survivre, le reste étant mis à l’abri sur des comptes inaccessibles à l’impôt, ou partagé entre les actionnaires privés. Elles ne paieront pas non plus.

    Mais si personne ne possède donc "concrètement" tout cet argent, me disais-je naïvement, peut-être est-ce la BCE, qui en tant que dernier recours sert de régulateur à tout ce petit monde, possède sur ses comptes l’ensemble de la monnaie disponible, puisque c’est elle qui lui donne sa réalité physique. Et puisque l’argent circule, c’est qu’il existe non ?

    Et bien au risque de vous surprendre, il est possible que non. Enfin pas totalement. Car si la BCE est la seule autorité européenne à pouvoir " battre monnaie ", ses fonds " structurels " sont assez limités. Ce qui constitue l’essentiel des échanges monétaires n’est en réalité qu’une somme incalculable de titres de créances des uns, de titres de dettes des autres, des bouts de papier s’échangeant continuellement et avec une valeur qui varie au gré des événements… et de la confiance des acteurs. Et puis surtout, ce n’est pas la BCE qui crée la monnaie.

    Car ce qu’il faut bien comprendre, c’est que la masse monétaire en circulation n’est qu’une " projection " de la monnaie qui existerait si tout le monde était en mesure de rembourser ce qu’il a emprunté (ce qui est nécessairement impossible).

    Et il faut rappeler que seules les banques commerciales peuvent créer de la monnaie, par le crédit. Mais en fonds propres elles ne possèdent que la somme cumulée des intérêts qu’elles gagnent en prêtant. Tout le reste n’est que de l’argent "fictif ", résultat espéré en retour de la confiance que mettent  les banques dans leurs clients. Cet argent n’existera qu’au terme du remboursement, et en fin de compte aura été utilisé, dépensé en totalité avant que d’exister vraiment, et cela sur le dos de l’emprunteur qui par son labeur permet de dégager les intérêts qui font leur gain.

    La conséquence en est que si l’argent est introuvable, ce n’est donc pas parce qu’il est planqué dans des paradis fiscaux (vous n’y trouverez que peu de billets, il n’y a là-bas que des ordinateurs ultra-sécurisées), mais tout simplement parce que tout l’argent qui n’est pas dans les fonds propres des banques n’existe pas réellement, ou a déjà été utilisé. Ce ne sont que des crédits dont on anticipe fictivement le remboursement pour créer de la liquidité, mais qui s’ils ne sont pas in fine remboursés disparaitront dans le trou noir que semble être devenu la BCE.

    S’il faut une preuve pour vous convaincre de ce que j’avance, il suffit de se pencher sur un exemple récent, celui de l’Equateur : endetté jusqu’au cou et sous la contrainte d’un plan de rigueur drastique, un audit de leur dette conduit pendant 14 mois les a poussé à refuser de continuer à payer. Les créanciers ont pris peur, et ont tenté de vendre leurs titres qui se sont dépréciés à une vitesse folle (je crois qu’elles ont perdu plus de 70% !). La dette perdit donc rapidement de sa valeur, et l’Equateur n’eût ensuite qu’à mandater une banque pour en racheter une partie conséquente (environ 30%), ce qui lui a permis, en quelques mois, de racheter par la suite, et pour 35% de sa valeur totale, plus de 90% de sa dette…

    Résultat, une dette quasiment disparue (si on achète sa propre dette on peut se l’annuler soi-même !), et des intérêts réduits à rien : juste quelques lignes écrasées dans des ordinateurs, et voilà le travail !

    Maintenant, imaginez qu’il suffirait d’un gouvernement assez courageux pour dire "on ne paie pas " pour que tout s’arrête ! Imaginez qu’il suffirait d’une panne de courant géante,  d’un virus informatique pour que tout cet argent disparaisse et que les dettes soient annulées, que les cartes soient rebattues. Imaginez que la simple menace d’un "bankrun " soit capable de provoquer la panique chez ceux qui vivent non pas à crédit comme nous, mais directement sur notre dos… et alors c’est toute l’arnaque de ce système qui risquerait d’être découverte : il n’y a d’argent réel que ce que les pauvres veulent bien transpirer pour entretenir le niveau de vie des riches qui les exploitent. Et il nous suffirait de le refuser pour y échapper !

    Caleb Irri


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  • Unilever se prépare à un "retour de la pauvreté" en Europe

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    Adaptation aux contraintes économiques nées de la crise ou coup marketing ? Le responsable pour l'Europe du géant anglo-néerlandais de l'agroalimentaire  et des cosmétiques Unilever Jan Zijderveld affirme dans un entretien paru lundi au quotidien allemand Financial Times Deutschland,voir "la pauvreté revenir" sur le continent, et veut adapter en conséquence sa stratégie.
    Jan Zijderveld dit vouloir s'inspirer désormais en Europe des méthodes utilisées par Unilever dans les pays asiatiques en développement, en vendant des produits meilleur marché car en plus petit conditionnement.


    p1000097.jpg Des cosmétiques en sachets individuels dans une petite boutique traditionnelle en Inde

     

    "En Indonésie nous vendons des échantillons individuels de shampoing pour 2 à 3 centimes pièce et pourtant nous gagnons de l'argent", dit le responsable en Europe d'un groupe chapeautant des marques telles que Dove (savon), Magnum (crème glacée), Knorr (épicerie) ou Cajoline (adoucissant).

    Le Financial Times Deutschland rapporte qu'Unilever a par exemple commencé à vendre en Espagne de petits paquets de lessive ne permettant de faire que cinq machines..: "Si un Espagnol ne dépense plus en moyenne que 17 euros quand il fait les courses, je ne vais pas lui proposer un paquet de lessive qui coûte la moitié de son budget".

    Aujourd’hui, c’est sur les marchés occidentaux, et notamment en Europe, que le Groupe souhaite " importer " ces pratiques commerciales.

    La baisse du pouvoir d’achat des consommateurs occidentaux représente donc un nouveau défi pour les entreprises du secteur de la grande consommation. La “reverse innovation“, qui consiste à “remonter” vers les marchés occidentaux les innovations conçues sur les marchés émergent pour conquérir des consommateurs à revenus plus modestes, semble avoir de beaux jours devant elle.


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    Réduire la taille des conditionnements ne rend pas meilleur marché : cela rend moins cher le paquet conditionné (donc cela évite d'acheter beaucoup à la fois), mais immanquablement, le prix rapporté au kg ou au litre augmente...pas fou Unilever, même sur les pauvres, on peu racler encore de la marge !!!

    Qu'ils commencent par afficher en plus gros le prix au kilo, et en moins gros le prix du paquet : cela permettra de faire de vraies comparaisons dans les magasins...la mauvaise foi et l'hypocrisie à ce niveau, ça m'énerve !!

     

    (Source)


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    La croisade d'un maire contre les conséquences de l'austérité en Espagne

    Jeudi 16 août, cet élu du parti de gauche Izquierda Unida, âgé de 59 ans, que certains ont déjà baptisé " le maire Robin des bois ", entame une marche de trois semaines. Il sillonnera l’Andalousie pour dénoncer les mesures d’austérité adoptées.

    José Manuel Sanchez Gordillo, maire de la petite ville de Marinaleda, en Andalousie, est une figure contestataire connue en Espagne, où il participe depuis une trentaine d'années à des actions coup de poing pour dénoncer les inégalités sociales et l'action des partis politiques nationaux. En août, il a fait parler de lui au-delà des frontières espagnoles en dirigeant des razzias dans les rayons de deux supermarchés d'Andalousie pour redistribuer des chariots remplis de produits alimentaires à des ONG locales. 
    Jeudi 16 août, cet élu du parti de gauche Izquierda Unida, âgé de 59 ans, que certains ont déjà baptisé "le maire Robin des bois", entame une marche de trois semaines. Il sillonnera l'Andalousie pour dénoncer les mesures d'austérité adoptées par le gouvernement espagnol et convaincre les maires de petites ville comme la sienne de ne pas coopérer.
    L'Andalousie est une des régions d'Espagne les plus touchées par la crise, avec 33,92 % de sa population au chômage. Symboliquement, Sanchez Gordillo partira de la ville de Jódar, qui détient le triste record de chômage de la région. "Il y a des personnes qui n'ont pas les moyens de manger. Au XXIe siècle, c'est une honte absolue", a dit le maire à Reuters, expliquant qu'avec sa marche de trois semaines il veut mettre en lumière les conséquences humaines de la situation économique en Espagne.
    Le gouvernement du premier ministre Mariano Rajoy prévoit d'économiser 102 milliards d'euros d'ici à la fin de 2014, un total qui inclut le plan de rigueur de 65 milliards déjà annoncé en juillet. Ces économies prévoient notamment des rentrées évaluées à 35 milliards d'euros du fait des hausses d'impôt, dont la TVA à partir du 1er septembre, des coupes dans la fonction publique ainsi que dans les budgets régionaux de la santé et de l'éducation.
    Parmi les mesures que José Manuel Sanchez Gordillo conseillera aux maires de suivre : mettre un terme aux licenciements et aux expulsions de locataires et ignorer les demandes du gouvernement central quand celles-ci concernent des coupes dans les budgets. Ses actions et sa popularité grandissante dans un contexte de crise énervent passablement les responsables espagnols, Mariano Rajoy en tête. "Vous ne pouvez pas jouer à Robin des bois et au shérif de Nottingham. Cet homme ne cherche qu'à se faire de la publicité sur le dos de tout le monde", a dit Alfonso Alonso, porte-parole du Parti populaire (PP), au pouvoir.


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    "Ils disent que je suis dangereux, répond M. Sanchez Gordillo. Et les banquiers qui sont disculpés après avoir fraudé ? Ils ne sont pas dangereux ? Et les banques qui empruntent à la BCE à 1 % et revendent cette dette aux Espagnols à 6 %, ce n'est pas dangereux ?" En tant qu'élu du Parlement d'Andalousie, José Manuel Sanchez Gordillo bénéficie de l'immunité parlementaire. Mais il assure être prêt à y renoncer. "Si je finis en prison parce que j'ai pointé du doigt les effets de la crise, ce sera un honneur pour moi", avait-il dit après l'opération contre les supermarchés, qu'il avait conduite, mégaphone à la main, avec le Syndicat andalou des travailleurs (SAT).
    Depuis, sept personnes ont été interpellées et le maire de Marinaleda, conforté par le soutien populaire et la médiatisation, a décidé de franchir un palier. "Juan Manuel Sánchez Gordillo n'a sans doute jamais été aussi populaire pendant sa longue carrière de gauchiste utopique", note, ironique, le journal El Pais.
    L'intéressé préfère parler des réalisations de sa municipalité de Marinaleda. Il assure que son village de 2 645 habitants connaît le plein emploi grâce aux fermes coopératives qu'il a instaurées pour les chômeurs, parfois en confisquant la terre.

    Source : Le Monde



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  • Besoin d’une traduction? Si personne ne veut l’entendre, autant tenter de le faire en musique et avec humour! Magnifique parodie même si on ne comprend pas un seul mot de la langue.

     

     

    Source : les moutons enragés

     

    Vers la conquête des nations par la dette



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