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    Jean Sarközy a décidé  de passer ouvertement à l'offensive après les accusations portées contre lui et son père par le président du conseil général des Hauts-de-Seine, Patrick Devedjian : "C'est un coup de poignard. Alors que nous subissons la déception de la défaite, il profite de la situation pour essayer d'humilier, de blesser. Il n'y parviendra pas. Je pense que son attitude écœure les gens, qu'ils sont choqués." Lundi 25 juin, sur Le Figaro.fr, M. Devedjian  s'est dit victime d'une manoeuvre montée de bout en bout par Jean Sarközy et trois autres conseillers généraux" pour le déstabiliser.

    "Je rappelle, déclare M. Devedjian au Figaro.fr au sujet du fils de l'ex-président de la République, que cet élu a déjà semé la pagaille à Neuilly, à l'EPAD, au conseil général et cela continue. Je lui dis qu'il aurait tort de me prendre pour David Martinon . Ses pressions ne me conduiront pas à la démission." M. Devedjian met en cause aussi l'ex-chef de l'Etat : "Il y a des pressions des deux", assure-t-il.

    Le motif du nouveau conflit qui oppose M. Devedjian aux Sarkozy père et fils est un livre de Marie-Célie Guillaume, la directrice de cabinet de M. Devedjian. Le Monarque son fils, son fief  Ecrit dans un style  romanesque, l'ouvrage brosse un tableau accablant de l'exercice du pouvoir  par M. Sarkozy. Il met en scène les complots, les menaces et les pressions ourdis, depuis 2007, par les sarkozystes des Hauts-de-Seine et l'Elysée contre l'ex-ministre de la relance.

    "HYPOCRISIE TOTALE"

    "Ce livre est une commande de M. Devedjian, affirme au Monde Jean Sarközy . C'est une attaque par derrière d'une hypocrisie totale. Quand j'ai appelé Devedjian avant sa parution (le 14 juin), il m'a dit qu'il ne licencierait pas son auteure car il défendait la liberté d'expression. Depuis sa parution, il n'a pas eu un mot à l'égard des élus, ciblés dans l'ouvrage avec une violence rare. C'est la preuve qu'il juge que ce livre sert ses intérêts."

    Pour tenter de désamorcer la colère de la majorité départementale, M. Devedjian s'est résolu, le 18 juin lors d'un déjeuner avec quelques élus du conseil général, puis le 19 juin devant le bureau départemental de l'UMP, à promettre de licencier     Mme Guillaume. Cela n'a pas suffi à apaiser les troupes UMP, ulcérées, qui l'ont invité à venir s'expliquer, lundi 25 juin, et à donner la preuve du départ programmé de cette dernière.

    M. Devedjian a répondu par un mail cinglant qu'il ne souhaitait pas se rendre  à cette convocation. En son absence, les élus UMP - dont Jean Sarközy - lui ont retiré leur confiance par 14 voix pour, 2 abstentions et 2 bulletins contre. Une motion de défiance majoritaire puisque le groupe au conseil général comporte 25 élus. En écho, mardi matin, le président du conseil général des Hauts-de-Seine a renouvelé son engagement du 18 juin en déclarant : "il sera mis fin aux fonctions" de Marie-Célie Guillaume "suspendue sans traitement depuis le 14 juin". Pour autant, il s'est gardé de donner  une date : "Il y a un Code du travail. Un président du conseil général a le devoir de le respecter comme tout un chacun".

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    "JE CROYAIS N'ÊTRE ABONNÉ QU'À SON MÉPRIS"

    A la tête de la fronde contre M. Devedjian, le rapporteur général en charge du budget au conseil général, Eric Berdoati, affirme ne pas être manipulé par les Sarközy : "J'ai téléphoné lundi soir à l'ancien président de la République, confie le maire de Saint-Cloud. Je voulais avoir un échange avec lui car il est l'ancien président du département. J'ai senti un homme blessé, peiné par le livre.Nicolas Sarközy m'a dit : 'fais comme bon te semble ! Je te remercie pour ce que tu fais. Je ne veux pas intervenir.' Il ne m'a pas encouragé dans notre démarche. Il ne m'a pas découragé non plus", précise M. Berdoati.

    M. Devedjian "ne veut pas assumer  qu'il a un problème avec sa majorité, se défend encore Jean Sarközy. Alors il me cible. Mais quel est mon poids aujourd'hui ? Je croyais n'être abonné qu'à son mépris. Il me prête un pouvoir que je n'ai pas. Dans cette affaire, qui est l'agresseur ? Je ne suis pas le procureur, je suis la partie civile", assène le jeune étudiant en droit.

    Si la guerre fait rage entre le patron du département et les Sarközy père et fils, nul ne veut aller  jusqu'à envisager une révolution de palais ou un blocage de l'institution.

    Source : Le Monde .fr

     

     



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    L'Europe s'enfonce dans la récession, autre nom plus expert et distancié pour la misère. L'UE ne nous sauve pas et elle ne le fera pas. Autopsie d'un cadavre en sursis, sous une lumière cruelle.

    Jour après jour, les vagues de spéculation orchestrées par la finance internationale ébranlent les états. Jour après jour, les licenciements et fermetures d'usines se multiplient, corrélativement à la razzia financière organisée principalement par les « Zinzins », investisseurs qu'on dit institutionnels. Lesquels, banquiers, assureurs et même certains états via des fonds souverains, parient sur des valeurs en mettant toutes les chances de leur côté pour gagner. Conséquences : le trading haute fréquence, la vente à découvert, le jeu à la baisse, les fluctuations permanentes...Bref, une immense déstabilisation des peuples, dont les moyens économiques sont soumis aux caprices de l'argent. Caprices qui n'ont aucun rapport avec la dynamique des besoins des individus et des sociétés mais tout avec l'usure, dans sa forme la plus autiste, prédatrice et destructrice.

    Face à cela, l'UE laisse faire, temporise, méprise, oublie, légitime avant tout.

    Depuis plus d'une décennie elle nous ressert de grandes lampées du mensonge sur la main invisible des marchés dont la nature serait apte à favoriser l'harmonie des agents économiques, compris comme vous et moi, êtres de chair aux innombrables désirs, aux remords aigus et aux avenirs incertains. Concurrence, compétitivité formant la double-hélice de cette dynamique censée nous organiser en sociétés prospères, raisonnables et intangibles.

    Face à cela chaque jour, et toujours dans l'optique de soutenir le cœur du divin marché, l'UE finance – à 1% d'intérêt – les mêmes qui vont aller miser 50 milliards d'euros au CAC, au Nasdaq et au Dow Jones, comme le fit Kerviel, le trader sacrifié de la SG. Sur l'espace de 27 pays, première zone économique de la planète, on permet, on booste, on légitime les marchés financiers, deus ex machina volatils, égocentriques et caractériels. L'enfant-Marché a toujours raison.

    Pourtant, d'un point de vue légitimité, l'UE c'est le plus fort taux d'abstention de la planète, ou presque, à l'élection de ses parlementaires.

    Ce sont des millions d'euros en communication pour un rejet unanime de ses objectifs ultra-liberaux, de son impuissance, de son hystérie réglementaire, de ses tropismes financiers, de sa dépendance atlantique et de sa dynamique asociale permanente qui la conduit à affamer des pays entiers pour leur bien.

    C'est une arme de réglementation massive visant à noyer sous un flot de directives les populations qu'elle prétend informer et conduire.

    C'est un consortium de lobbies inédit qui assure la main-mise des intérêts particuliers sur les ressources d'un continent entier.

    C'est une structure dont le mode d'organisation et de fonctionnement tient du labyrinthe et de la vierge de fer. Tout corps plongé dans ses replis en ressort déboussolé, ruiné et stigmatisé pour n'avoir pas su être libre homo economicus, comme on l'exigeait de lui.

    Bref c'est une organisation qui peut se targuer d'un insuccès si immense qu'il devient une œuvre d'art que même l'ampleur imaginative d'un Kafka n'aurait pu concevoir.

    A la clé, une interruption durable de l'avancée des peuples vers une meilleure compréhension d'eux-mêmes et des autres, une guerre économique permanente, un recul des espérances légitimes en l'avenir, et des millions de victimes directes du stress généralisé de voir sa vie s'écrouler, parce que plus de travail, plus de retraite, plus d'entreprise, plus de soins bientôt – en Grèce les hôpitaux manquent déjà de tout.

    Si l'on voulait, en désespoir de cause, jouer au portrait chinois pour ne pas céder à la tristesse devant cette tour de Babel contemporaine, on pourrait qualifier l'UE d'arbre mort planté au milieu d'une route qui ne mène nulle part.

     

    par ALasverne (son site) lundi 25 juin 2012 

     

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    Raciste ? Jamais de la vie, "la preuve, mon chien est noir". C’est le style d’argument imparable que l’on entend chez les adeptes de la droite décomplexée. Une sorte de réponse clé en main pour justifier le racisme ordinaire. Et oui, le racisme est devenu ordinaire au même titre que remplir une grille de PMU ou faire la queue le dimanche matin pour un Paris/Brest.

    C’est Nadine Morano, une fidèle de l’ancien boss, qui s’illustre le mieux dans l’exercice ordinaire des petites phrases aux relents coloniaux. Elle nous a manqué, la voilà qui revient.
    Il y a quelques jours, l’imitateur Gérard Dahan nous offrait un moment d’anthologie en se faisant passer pour Louis Aliot au téléphone. Nadine voyait dans cet appel, l’apport tant attendu des voies des camarades du Front. Elle était aux anges Nadine. A sa voix, on sentait une fusion que j’oserais presque qualifier d’hormonale avec le Front national. Il faut dire qu’elle en a fait des ronds de jambes pour courtiser le badaud à la flamme tricolore. Allant jusqu’à accorder un entretien exclusif dans Minute, elle caresse le lecteur en étant contre « le vote des étrangers » et parlant « d’identité nationale ». Tout ça pour perdre les législatives. Vraiment pas de chance. Silence brutale d’une élection perdue…
    Et puis patatras ! La machine s’emballe.
    Morano essaie d’éteindre l’incendie, mais c’est pire. Elle affirme que non, qu’elle n’est pas raciste. Que ce n’est pas ce qu’elle a voulu dire. Qu’au fond d’elle (vraiment au fond), elle partage les valeurs humanistes, les valeurs qui rapprochent les gens entre eux… Elle rame fort Nadine mais la vague qui pousse est plus forte que ces effets de manche.
    L’exercice de communication pour la dé-racistiser médiatiquement tourne au fiasco. Sur le plateau de France 5, elle plaide sa cause « Me faire passer pour quelqu’un qui serait raciste, alors que j’ai des amis qui sont justement arabes ». C’est quoi le rapport au juste ? Moi pas compris ? Veut-elle dire que l’Arabe serait l’excuse et l’amitié, l’alibi d’un amour de la différence ?
    C’est l’argument de choc, « le poids des mots » comme dirait un grand magazine philosophe à grand tirage. Ca me fait penser à l’auvergnat de Brice Hortefeux. Une sorte de blague de blanc à destination des gris. C’est une sorte de plaidoirie du condamné. Elle est à bout de souffle. Le couloir de la mort pour celle qui en vaut la peine.
    Le summum de son intervention, c’est quand elle affirme que sa meilleure amie est « tchadienne, donc plus noire qu’une arabe ». Ouah ! Son amie tchadienne appréciera la syntaxe. Mais au fait, c’est quelle couleur « plus noire qu’une Arabe ?
    A l’entendre, j’ai presque un sentiment compassionnel. Une image me vient à l’esprit, celle d’un oiseau tombé du nid qui tente de se raccrocher aux branches pour éviter le sol qui se rapproche dangereusement.
    Un ancien malade m’a récemment confié qu’il pouvait s’agir d’un syndrome qui s’apparente au retour de couche électoral. Le « plus noire qu’une Arabe » de Nadine Morano est ici la quintessence de l’analyse des couleurs. Certains parlent d’un daltonisme aggravé qui aurait eu pour racine la consommation abusive du pouvoir. Pas n’importe quel pouvoir, le bling-bling aveuglant. Les sujets peuvent subir des dégâts sur la rétine à cause d’une absence brutale de la Lumière et confondre la couleur de peau avec l’origine ethnique.

    Médiapart  Nicolas Georges


     

    Morano ou l'art de pas savoir fermer
    sa gueule quand il le faudrait !

     

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    Papyrodie du Papy Mouzeot 


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    Jean-Luc Mélenchon à la sortie de sa mise en examen le 21 juin 2012. (ANTONIOL ANTOINE/SIPA)

    Pour l'avocat du leader du Front de gauche, il s'agit d'un "plan de com'" imaginé par la présidente du FN pour dédiaboliser son parti.

     

    Le leader du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon a été mis en examen jeudi 21 juin pour "injures" à la suite d'une plainte de la présidente du Front national, Marine Le Pen, qu'il a accusée d'instrumentaliser la justice. Interrogé en 2011 sur des sondages plaçant Marine Le Pen en tête du premier tour de la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon avait lancé :

    Pourquoi voulez-vous que le peuple français soit le seul peuple qui ait envie d'avoir un fasciste à sa tête, pourquoi ils seraient comme ça les Français ?"

    La candidate du FN avait dans la foulée saisi le doyen des juges d'instruction de Paris d'une plainte pour "injures publiques", reprochant à Jean-Luc Mélenchon d'avoir utilisé le terme "fasciste" pour la qualifier.

    "Fasciste n'est pas une injure, c'est une caractérisation politique (...) qui est une description d'un processus, d'une identité politique caractérisée par des faits extrêmement précis", a répliqué jeudi le leader du Front de gauche après sa mise en examen, citant notamment "la haine et le refus des mouvements ouvriers organisés".

    "C'est très typique de l'attitude du Front national qui ne cesse de dénoncer les syndicats comme corrompus, comme vendus au patronat", a-t-il poursuivi. "Deuxièmement, c'est une vision de l'organisation de la société par corporation. Voilà ce qu'est le fascisme historiquement".

    Un "plan com'"

    "J'estime donc que personne n'a à se sentir injurié dès lors qu'il est l'objet d'une caractérisation", a ajouté Jean-Luc Mélenchon, en accusant son adversaire lors de la présidentielle et des législatives dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais (Hénin-Beaumont) d'instrumentaliser la justice.

    Je pense que la madame a dû venir jusqu'ici dans un moment d'emportement mal maîtrisé et qu'elle va bientôt découvrir que les tribunaux ne sont pas à son service pour éliminer ses adversaires", a-t-il poursuivi.

    La mise en examen d'une personne visée par une plainte pour injure ou diffamation est presque automatique, l'affaire se réglant ensuite devant le tribunal.

    Mme Le Pen cherche à se notabiliser depuis plus d'un an. Elle avait un plan com' qui consistait à ne plus se faire traiter ou caractériser d'extrême droite, de fasciste", a estimé Me Raquel

    Garrido, l'avocate de Jean-Luc Mélenchon. "Elle veut que son plan com' soit mis en oeuvre, mis en force par la justice. C'est ça l'enjeu".


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    Source N.Obs


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