• http://img4.hostingpics.net/pics/283881caf055.jpg

    Par Linda Maziz

    Partout en France, l’accueil des usagers des caisses d’allocations familiales (CAF) est aussi déplorable que les conditions de travail de ses agents. Politique du chiffre, réductions d’effectifs, impuissance face à l’augmentation de la pauvreté, les salariés se sentent dépossédés du sens même de leur travail. Le malaise et la souffrance se répandent, des deux côtés du guichet.

    Une file d’attente, des vigiles en guise de comité d’accueil. « Ça devient vraiment n’importe quoi », lâche une femme en arrivant ce 19 novembre devant la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) du 13e arrondissement de Paris. Devant elle, une soixantaine de personnes piétinent sur le trottoir. Découragés d’avance, certains font demi-tour. « Je suis venue ce matin à l’ouverture, c’était pareil, soupire une allocataire venue retenter sa chance pendant sa pause déjeuner. Encore foutu, il faut que je retourne bosser ». La semaine dernière, elle avait trouvé porte close. « Ils ont fermé une semaine, sans prévenir. Comment fait-on dans ce cas-là pour faire nos démarches ? » Par téléphone, c’est payant, et ils sont injoignables, expliquent les allocataires. « Et puis sur Internet le service est très limité. A part télécharger un justificatif de base, vous n’avez accès à rien. »

    « Si on est là, ce n’est pas par plaisir, c’est parce qu’on y est obligé », soupire un jeune homme. Il n’a plus touché d’allocations logement depuis son déménagement. « Ça fait six mois, je ne m’en sors plus. » Une autre brandit deux courriers, adressés le même jour. « Dans l’un, ils me disent que je leur dois 800 euros, dans l’autre qu’ils m’en doivent 500... » Quant à sa voisine, elle s’est vu suspendre le versement de ses allocations, alors que sa situation n’a pas changé depuis deux ans. Dans la queue, la tension est palpable. Ici, deux hommes s’accrochent pour une histoire de cigarettes, là, des bébés pleurent. Une femme perd l’équilibre, déstabilisée par un coup de poussette involontaire. Les gens soupirent, regardent l’heure. Il y a aussi une femme enceinte et des personnes âgées qui, vu l’ambiance, n’ont pas osé faire état de leur droit d’accès prioritaire.

     

    http://img4.hostingpics.net/pics/9394731S21600078b46a.jpg

    Remplir un formulaire à quatre pattes sur le trottoir

    Des cris poussés devant la porte viennent ajouter encore au malaise. « Vous n’avez pas le droit de nous traiter comme des chiens », s’emporte une retraitée. A l’origine de l’altercation, le refus de l’agent de la CAF de la laisser entrer, même pour remplir un formulaire. « Il faut bien que je m’assois pour écrire ! Vous voulez que je me mette à quatre pattes sur le trottoir ? » L’agent se montre intransigeant. « Il y a 200 personnes à l’intérieur. C’est la capacité maximale. Pour des raisons de sécurité, on ne peut pas faire entrer davantage de monde. » Un rebord de fenêtre fera finalement l’affaire, mais, prévient la dame, ils auront de ses nouvelles. « C’est normal qu’on pète les plombs, soit vous êtes fermés, soit vous êtes débordés, plaide un homme, pour sa défense. On est tous en train de devenir fous. »

    Le calvaire ne s’arrête pas là. Une fois entré, il faut refaire la queue pour accéder aux guichets. « C’est comme ça depuis 8h30. En temps normal, on reçoit mille personnes par jour, aujourd’hui ce sera au moins le double », estime l’agent, qui s’est vu confier la tâche ingrate de réguler les entrées au compte-goutte. « Les gens sont énervés, mais il faut se mettre à leur place. » Bien qu’en première ligne pour essuyer les mécontentements, il ne se considère pas comme le plus mal loti. « Je plains surtout les techniciens au guichet. Comment voulez-vous qu’ils fassent bien leur boulot ? »

    163 000 dossiers en souffrance dans le Nord

    Loin d’être exceptionnelle, cette situation n’est que la déclinaison locale d’un problème d’ampleur nationale. Sur tout le territoire, les fermetures des CAF au public sont devenus monnaie courante pour tenter de rattraper les retards. Dans les tiroirs des agents croupissent des documents parfois vieux de plusieurs mois. A Paris, près de 200 000 lettres, dossiers et documents seraient en attente de traitement selon une source syndicale. Les centres de gestion sont forcés de baisser régulièrement leur rideau.

    Même scénario dans l’Aude, où l’accueil est fermé une semaine par mois. Dans les Bouches-du-Rhône, où le retard avoisine les 76 000 courriers. Ou encore dans les Yvelines ou dans la Vienne, où l’accueil est suspendu un jour par semaine. Avec 163 000 dossiers en souffrance, les huit antennes du Nord étaient inaccessibles au public du 19 au 23 novembre. En temps normal, ce sont 3 000 personnes qui fréquentent quotidiennement les accueils. Radicales, ces mesures n’en demeurent pas moins insuffisantes. Dans ce département, la précédente mise en sommeil de la CAF pendant dix jours n’avait permis de traiter que 52 000 dossiers, soit un tiers du stock accumulé.

    Réduction des coûts et externalisations

    Crise oblige, la demande sociale explose. Dans le Nord, les caisses enregistrent une hausse de 10 % de leur charge de travail. Même tendance au niveau national, où le nombre de pièces à traiter par les CAF a augmenté de 15,5 % entre 2008 et 2011. Les caisses ne sont pas armées pour faire face à cette augmentation d’activité. C’est même plutôt l’inverse. Soumises, comme tout service public, à la règle du non-remplacement d’un départ à la retraite sur deux, elles accusent la suppression d’un millier de postes sur trois ans. « Il y a une inadéquation totale entre la charge de travail et les moyens mis en regard. On ne peut plus répondre aux besoins », observe Isabelle Lerat, secrétaire générale CGT des personnels de la CAF du Nord.

    « Les CAF sont les grandes oubliées à un moment où elles se retrouvent en première ligne face aux effets de la crise », souligne Mohamed Lounas, responsable à la CGT. Pour « faire plus avec moins », le fonctionnement des CAF a dû s’inscrire dans une logique de productivité et de rentabilité. « Dans une optique de réduction des coûts, on n’entend plus parler que d’externalisation, de départementalisation, de mutualisation et de tout un tas de méthode qui nous permettrait soi-disant d’arriver à une "efficience des services". Mais sur le terrain, on ne voit que les dysfonctionnements », poursuit Isabelle Lerat.Le service public, qui se veut de proximité, est en déliquescence. « Dans le Var, dix permanences d’accueil ont été fermées, contraignant les allocataires à des déplacements longs et coûteux », indique Frédéric Cotrone, élu au Comité d’entreprise et délégué syndical CGT de la CAF du Var. Dans les Alpes-Maritimes, le Vaucluse ou encore les Bouches-du-Rhône, les syndicats conduisent depuis plusieurs mois un mouvement social pour tenter de stopper l’hémorragie. « Les fermetures des accueils se banalisent, ce qui dans des territoires économiquement et socialement sinistrés est une véritable catastrophe ».

     

    ........................lire la suite sur Bastamag

     

    Source: Bastamag


    8 commentaires
  • 65150_284055328364735_1047340967_n.jpg

     

    Consommateur.
    Toi qui travailles pour consommer, pour payer le crédit de ton auto qui te sert à aller travailler.
    Toi qui payes tes factures en temps et en heure, toi qui payes la TVA sur tous les produits que tu achètes.
    Toi qui penses que la croissance, le progrès technologique et l’emploi sont les seules manières d’envisager le monde.
    Toi qui as une carte bleue pour consommer partout tout le temps, la nuit, le dimanche, les jours fériés, et qui crois trouver le bonheur dans l’achat.

    Toi qui vois la misère grandir mais qui t’obstines à croire que tout va bien, que toi tu t’enrichis, puisque tu payes des impôts.
    Toi qui penses que, à leur tour, les pauvres n’ont qu’à travailler pour s’enrichir.
    Toi qui te rassures en regardant les infos à la télé ou l’histoire, pour te dire que " finalement il y a pire ailleurs ou il y avait pire avant ".
    Toi qui crois que l’immigration est la source de la crise actuelle puisqu’ " il y a trop de profiteurs de notre système social ".

    Consommateur.
    Ton caddie a les barreaux d’une prison et ton esprit est carré comme ta télévision. Souviens-toi que tu es humain, souviens-toi que tu ne vis pas pour le travail ni pour t’entourer d’objets futiles. Souviens-toi que le temps n’est pas l’argent mais ta durée de vie. Nous sommes des êtres doués de conscience, alors éteignons notre télé et servons nous de cette conscience. N’admettons plus ce qui est inadmissible, n’acceptons plus la misère, la pauvreté, engendrées par un système qui ne partage pas, qui combat la gratuité, qui écrase le don, qui repousse l’entraide et les valeurs humaines. Un système qui marchandise tout, aussi bien les ressources naturelles, les animaux que les humains. Un système qui se cache derrière des faux prétextes et des faux coupables, qui divise pour mieux régner. Acceptons le fait que la recherche constante du toujours plus de croissance économique n’est pas la solution mais bien le problème. Nous avons tout, nous avons des voitures, des réfrigérateurs, des ordinateurs, des avions, des machines, des magasins remplis de produits divers, nous avons tout, nous sommes riches, l’austérité est un leur, un projet, une invention.

    68444_552215381461539_1605585876_n.jpg
    Le mot Humain s’associe avec le verbe être, pas avec le verbe avoir. L’argent n’est qu’une création de l’Homme, il ne doit pas devenir moyen de pression. Toi qui lis ce texte, cherche les portes de sortie au carcan qui t’empêche de t’émanciper, qui fait mal à tes proches, à tes semblables, qui noircie ton avenir. Ce carcan qui a pour seul but l’accumulation de richesses d’une minorité grâce à l’acceptation d’une majorité dont nous faisons partie. Le seul coupable de cette situation est notre acceptation.
    Alors, les alternatives sont nombreuses, elles nous entourent. Achetons directement au producteur ou à l’artisan du coin, à la ferme, au groupement de producteurs, au marché, en AMAP, fabriquons, recyclons, réparons, prêtons, aidons. Imaginons et construisons demain sans ce système, défendons les besoins fondamentaux de l’Humain contre les intérêts économiques, car l’argent doit juste rester un moyen d’échanges. Refusons le marketing, les modes, l’obsolescence, la notion de rentabilité dans l’éducation, le droit au logement, l’accès aux soins et à la nourriture.

    Lecteur, tu n’es pas un con-sot-mateur, alors MERCI d’agir en Humain pour notre avenir commun.
    Les Indignés

    Mr Mondialisation - Génération Lobotomie

    Anthropologie audio-visuelle sur le thème de la publicité en hommage à deux artistes : Philip Glass et David Bowie. La musique d'Alphex Twin semble nous décrire la folie qui peut s'emparer de l'homme qui aspire à devenir un héros, ne serait-ce qu'un jour. La consommation comblera-t-elle ce besoin ?


    Comment réveiller les sentiments humains ?
    En interpellant les citoyens dans la rue, avec un mégaphone, pour les sortir de leur routine, leur faire prendre conscience de leurs peurs, de leurs habitudes, de leur conditionnement.

    2009jsa

    Journée mondiale sans achats 24/11/ 2012

    "Obsolescence programmée"

    Vivez, prospérez, consommez



    6 commentaires
  • 2009jsa.jpg

     

    Aujourd’hui le caddie est devenu un véritable totem dans les sociétés occidentales. Notre niveau de satisfaction dépend généralement de son niveau de remplissage et nous lorgnons toujours avec envie sur les caddies plus remplis que le notre. J’achète donc je suis : c’est le credo des accros de la carte de crédit. Qui n’a jamais été pris d’une fièvre acheteuse ? Et qui n’a jamais regretté ses achats impulsifs ?

    Le pouvoir de dire non ? Alors ne manquez pas le 24/11/2012 "Journée mondiale sans achat"

    Pour tout ceux qui en ont assez de faire partie de cette société de surconsommation, un rendez-vous incontournable : la journée sans achats fétée chaque année fin novembre.

    La journée sans achats, c’est 24 heures de réflexion sur l’impact social, économique et écologique de la consommation des pays riches sur l’ensemble de la planète. N’oublions pas que 20% de la population mondiale consomme 80% des ressources planétaires !

    L’un des seuls pouvoirs dont chacun d’entre nous dispose est celui de décider d’acheter ou de ne pas acheter. Nous pouvons librement décider où et à quel prix nous passerons à la caisse. De nos jours l’être humain est trop souvent réduit à une seule dimension : le consommateur. C’est la négation pure et simple de notre humanité. Mais quoi que pensent les multinationales, nous ne nous réduisons pas à un porte-monnaie. Nous avons aussi une dimension spirituelle, culturelle et philosophique qui font notre richesse. Nous avons effectivement des désirs mais ce n’est certainement pas une quelconque marque de chips, eau de toilette ou de chaussures de sport qui pourrait les combler.

    La journée sans achats est le meilleur moyen de s’interroger sur ses actes de consommation. Il est nécessaire de prendre de temps en temps du recul pour réfléchir aux valeurs que nous souhaitons défendre, comme le partage, le respect et la qualité. C’est aussi un instant privilégié pour nous interroger non seulement sur nos droits, mais surtout sur nos devoirs et nos responsabilités. Nous disposons d’un réel pouvoir économique qui peut se transformer en un pouvoir de pression. La décision d’achat ou de non-achat peut donc devenir un acte politique qui contribuerait à changer le système. Consommer autrement, c’est revendiquer sa volonté de voir évoluer les législations, c’est dire oui à une approche éthique de l’acte d’achat, aux alternatives économiques et à une autre gestion de son temps.

    On nous pousse à croire que surconsommer est notre destinée d’acteur social ; notre raison d’être dans la société. D’ailleurs, ne voit-on pas que sont exclus tout ceux qui ne peuvent, faire leur "shopping " hebdomadaire ! Notre vie ne dépend-elle que de la couleur de notre carte de crédit ? L’achat serait-il notre seul moyen d’exister ?

     

     

    Source : journee-mondiale.com


    votre commentaire
  • http://img15.hostingpics.net/pics/502406photo22c4f5c.jpg

     

    Le film « Tous cobayes ? » de Jean-Paul Jaud dessine un parallèle saisissant entre deux technologies mortifères, le nucléaire et les OGM, et met en lumière la désinformation et la censure qui les entourent.
    Les réalisateurs donnent la parole à de nombreuses personnes qui agissent pour faire connaître les réels impacts sanitaires de l’atome, du Mouvement pour l’Indépendance de l’OMS aux fermiers de Fukushima.


    De 2009 à 2011, et dans le secret le plus absolu, le Professeur Gilles-Eric Séralini a mené une expérience aux conséquences insoupçonnables, au sein du CRIIGEN. Il s’agit de la plus complète et de la plus longue étude de consommation d’un OGM agricole avec le pesticide Roundup faite sur des rats de laboratoire et les conclusions qui vont en être tirées sont édifiantes…

     

     

    Après le terrible accident de Tchernobyl en avril 1986, l’invisible poison nucléaire a resurgit avec l’explosion de la centrale de Fukushima en mars 2011 faisant des dégâts matériels, humaines et écologiques innommables.

    OGM, Nucléaire : L’Homme s’est approprié ces technologies sans faire de tests sanitaires ni environnementaux approfondis alors que la contamination irréversible du vivant est réelle. Serions-nous tous des cobayes ?

    * Comité de Recherche et d’Information Indépendantes sur le génie Génétique.

    * Le Maïs NK 603 de Monsanto, cultivé sur 80% du sol américain, importé en Europe avec le pesticide Roundup

    Retrouvez toutes les villes où des projection-débats sont déjà programmées sur www.touscobayes-lefilm.com (remis à jour chaque mercredi).

    Informez et participez à la diffusion en organisant des projection-débats près de chez vous !
    - contact@jplusb.fr
    - Tel : 01 34 75 83 06

    http://img15.hostingpics.net/pics/450375photo1e70fc.jpghttp://img15.hostingpics.net/pics/131681toursetreacteurscentralenucleairecattenom.jpg

    source : Réseau « Sortir du nucléaire   via les moutons enragés


    2 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique